Chaque semaine je vais récolter pour vous, auprès de workingmums et workingdads inspirés et inspirants, leurs vraies bonnes idées simples, utiles ou fun dans tous les domaines qui font notre quotidien entre travail et vie de famille… Inscrivez-vous vite à la Newsletter #VraieBonneIdée pour recevoir leurs idées, astuces et bons plans à l’heure de vos petits croissants le dimanche matin!
Cette semaine je vous présente un homme qui sait faire le grand écart. Est-ce parce qu’il a un mental d’acier et un sens de l’équilibre à toute épreuve? Ou bien encore parce qu’il porte souvent un Sarouel qui lui permet une grande souplesse dans ses enjambées?
Eh… bien non. Car Sofiane ne fait pas le grand écart avec ses deux jambes mais entre son travail et sa vie de famille, entre la France et la Tunisie. Je suis très heureuse qu’il ait accepté de nous partager, avec l’humour, la sensibilité et la créativité qui le caractérise, sa vie « deux amours » et toutes ses vraies bonnes idées qui sentent bon le sud…
Yallah!
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Hello, qui es tu?
Je suis Sofiane. 35 ans (déjà). Je suis un peu Tunisien et un peu Français, ou plutôt beaucoup Tunisien et beaucoup Français. Je suis né en France, j’ai grandit en Tunisie, puis j’ai fait mes études en France pour ensuite venir me lancer dans l’entrepreunariat en Tunisie. Ma vie est donc celle d’un éternel voyage d’un côté à l’autre de la Méditerranée.
(Sofiane at work / Sofiane not at work)
Quels sont les deux amours (ou plus) de ta vie?
Comme ça, quand j’entends la question, instantanément j’ai envie de chanter, comme Joséphine « J’ai deux amours, mon pays et Paris ». Oui, j’adore Paris, j’adore cette ville, son rythme, j’aime son métro qui ne sent pas toujours très bon, sa grisaille, ses gens qui tirent la tête. Et je l’aime d’autant plus que j’ai aujourd’hui la chance de ne plus y habiter, et donc de la redécouvrir à chaque fois que je reviens ! Mais bon, évidemment, au-delà des gens qui m’entourent, je crois que les amours de ma vie sont avant tout des micro-moments simples et précieux : un apéro en bord de mer, avec quelques olives amères et autres petites choses à picorer, les discussions absurdes avec quelques amis déjantés, prendre l’avion et regarder le monde d’en haut…
Peux tu nous présenter ta petite famille?
Avec Claire, ma femme, nous avons deux petits enfants : un garçon de 7 ans, Chedly, et une petite fille de 4 ans « et demi » (ne jamais l’oublier ce demi), Emna. Deux enfants qui ont donc les mêmes parents, ont reçu la même éducation mais qui sont tellement différents!
Qu’est ce que tu voudrais transmettre avant tout à tes enfants?
J’ai envie qu’ils soient curieux de tout et non blasés : curieux des gens, des cultures, de gastronomie, de tout. j’ai envie qu’ils aient de l’humour, qu’ils fassent attention aux autres, qu’ils soient dégourdis, avec une bonne intelligence des situations. Et j’ai vraiment envie de leur transmettre l’idée que tout est possible s’ils y croient vraiment.
Quelle vision as-tu de ton équilibre entre ta vie pro et ta vie perso?
Je pense qu’à moins de vivre totalement en marge de la société, il est devenu très difficile, voire impossible d’arriver à ériger des barrières étanches entre ces deux sphères. Smartphones qui nous rendent joignables à tout moment, infos en continu qui nous imposent une réactivité à tout instant, tension sur le marché du travail qui nous poussent à nous sentir obligés d’en faire toujours plus.
Quand je regarde autour de moi, je ne vois quasiment personne qui ait la solution miracle. Et c’est encore plus le cas quand tu es entrepreneur, que ta société est jeune, et que tu ne peux compter sur personne d’autre pour faire avancer tes dossiers.
En ce qui me concerne, ça a été dur de vraiment séparer les deux. Très dur par exemple d’être entièrement avec les enfants, sans avoir le cerveau constamment en état de marche en pensant à des « urgences à gérer ».
As tu des pistes pour y remédier?
Je commence à me dire qu’il faut que je me mette une plus grande discipline pour séparer les deux, quitte à peut être consacrer des créneaux entiers où je me forcerait à déconnecter totalement : 18h30-21h30 par exemple tous les jours. Eteindre téléphone et ordinateur totalement, ne plus être joignable. Une sorte de moment de vie perso avec les enfants.
Coté boulot, que fais-tu dans la vie?
Je suis aujourd’hui co-fondateur de LYOUM, une marque de prêt à porter et de concept store développée entre Tunis et Paris, qui propose des collections pour adultes et enfants, au style contemporain et métissé, méditerranéen. J’ai crée LYOUM il y a maintenant 4 ans avec Claire, ma femme. Nos collections sont toutes confectionnées en Tunisie où nous sommes venus nous installer. Nous y avons ouvert nos deux premiers concept-stores, et vendons également en ligne en France et ailleurs, sur notre eshop www.lyoum.fr.
Comment es tu arrivé à cette activité ? ton parcours et cheminement…
Après des études à l’ESCP Europe, j’ai fait toute ma carrière en agence de publicité à Paris. Saatchi & Saatchi d’abord, mais surtout BETC, où j’ai passé plusieurs années inoubliables, entouré de personnes inspirantes et d’une énergie créative exceptionnelle. Claire de son côté a suivi un parcours marketing, chez Procter & Gamble d’abord, puis dans l’industrie textile au sein du groupe Vivarte.
Au fur et à mesure a germé en nous l’idée de nous lancer dans l’entrepreneuriat. Après plusieurs idées plus ou moins sérieuses, au grès des vacances passées en famille en Tunisie, nous avons fini par réaliser que le design tunisien contemporain était totalement sous-exploité, très méconnu à l’étranger, malgré un potentiel et des possibilités réelles. Surtout, nous avons toujours regardé la Tunisie comme faisant partie d’un ensemble plus vaste, dépassant les frontières physiques et administratives : la Méditerranée. On a voulu résister aux discours négatifs que certains veulent bien véhiculer, et on a préféré mettre en avant tout ce qui rassemble les régions méditerranéennes plutôt que ce qui les sépare. Parce qu’au final, de Séville à Istanbul, de Tanger à Tel Aviv ou de Marseille à Tunis, ce sont les mêmes couleurs qu’on retrouve, la même lumière, une histoire millénaire commune et une culture partagée.
Il y a un élément déclencheur qui a fini par nous convaincre de nous jeter à l’eau : la révolution tunisienne de 2011. On avait certes l’idée et le concept, mais le timing du lancement a été fortement lié à ce moment historique. Pour nous ça a été comme un signe, il fallait qu’on fasse partie de ce tournant majeur qu’a connu la Tunisie. Étant moi même franco-tunisien, j’avais réussi à mesurer les changements qui allaient découler de cette révolution. Il y a eu comme une formidable libération d’énergie en Tunisie, on voulait en faire partie.
Au final, c’est ainsi qu’est née la marque LYOUM. Une marque qu’on a voulu à notre image : métissée, simple et curieuse, créant un pont entre les différentes rives de la Méditerranée.
Quelle a été ta plus grande difficulté?
La plus grande difficulté c’est qu’on s’est lancé dans l’aventure LYOUM tous les deux, Claire et moi. Autant c’est une force parce qu’on se connaît les yeux fermés et qu’on est parfaitement complémentaires, autant d’un autre côté c’était (et c’est encore !) une prise de risque maximale d’un point de vue familial.
Et quelle a été ta plus grande réussite?
Indéniablement ça reste celle d’être encore debout après quatre ans d’activité!
C’est celle de voir ici et là des gens dans la rue avec des vêtements LYOUM, contents de leurs produits et appréciant notre travail. C’est aussi celle de voir que le choix de vie d’être venus en Tunisie a permis aux enfants de parfaitement s’intégrer ici, de parler l’arabe et de prendre conscience de leur double culture.
Quel est le meilleur conseil pro qu’on t’ai donné?
Le meilleur conseil qu’on m’ait donné, je crois que c’est celui d’avoir le courage d’assumer ses responsabilités, et d’affronter toutes les situations, avec honnêteté. Ça paraît évident mais en fait pas tant que ça !
Et le meilleur “truc” que tu aies appris par toi même?
Ce que j’ai appris par moi même, c’est d’accepter les erreurs et les échecs. Je fais un métier où je dois prendre tout plein de décisions, urgentes et « sans filet ». Je préfère aujourd’hui en prendre 20 par jour, quitte à me tromper une ou deux fois, plutôt que d’hésiter pendant des heures et de rater des opportunités.
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Sofiane, quelles sont les “vraies bonnes idées”, c’est à dire les idées simples, utiles ou fun que tu veux partager avec nous ?
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Vraie bonne idée Style : LYOUM, le style méditerranéen à portée de clic
LYOUM incarne un style bobo méditerranéen qui parle aussi bien aux branchés qu’aux familles: le confort de la maille, des pointes de couleurs ensoleillées, des messages originaux et fun, sans oublier une réinterprétation magistrale du sarouel, devenu pièce incontournable pour allier confort et style.
Voici ci dessous quelques photos de la nouvelle collection enfant, femme et homme, disponible depuis avant hier sur lyoum.fr.
ET… SURPRISE!
Sofiane vous a réservé une offre spéciale (réservée à vous, amis deux amours!) pour vous donner envie de découvrir sa marque et sa nouvelle collection :
-10% de remise sur toute la collection avec le code LYOUMAMOUR !
(Offre valable du dimanche 6 septembre 2015 au dimanche 15 septembre 2015).
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Vraie bonne idée DIY déco
Quand on a attaqué la déco et l’aménagement de notre première boutique-restaurant à la Marsa en Tunisie, on a trouvé peu de choses disponibles ici qui correspondaient réellement à ce qu’on cherchait. Du coup on s’est improvisé décorateurs d’intérieur et on s’est débrouillé tout seuls. Concernant les luminaires pour la salle, pour rester cohérent avec l’ambiance globale de la déco, on a décidé de récupérer plusieurs objets/ustensiles de cuisine et de les transformer en luminaires : sceau à champagne, bocaux “Le Parfait”, râpe à gruyère etc. le résultat était au delà nos espérances, l’ambiance lumineuse était parfaite.
Si vous voulez essayer, suivez ces tutoriels :
Comment faire une lampe design avec un bocal “le parfait”: ce tutoriel est en allemand mais les photos suffisent pour comprendre! Ou encore celui-ci qui est en anglais et ajoute même une petite customisation de la lampe. Ou, pour les inconditionnels de Valérie Damidot (et du français!) voici un tutoriel video qu’elle a partagé lors d’une émission D&CO. Vous ne regarderez plus vos pots de confiture de la même manière!
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Vraie Bonne Idée #3: les kids et notre travail
Étant embarqués dans une activité très prenante et chronophage, pour éviter que les enfants n’associent notre travail à une activité qui les exclue, on a essayé de rendre la chose ludique pour eux. Au delà de leur expliquer en quoi consistait le fait de développer des collections et de les vendre, on s’est amusé avec eux à dessiner des vêtements, imaginer des coupes nouvelles un peu folles, mettre la main à la pâte et faire des cookies ou des moelleux au chocolat (la première boutique qu’on a ouvert était un concept-store qui faisait boutique et restaurant), imaginer des objets de déco pour la boutique.
A lire: Pourquoi et comment parler de son travail à ses enfants.
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VBI Miam : la recette du thé à la menthe glacé
La petite recette de l’été qui se prolonge facilement en septembre c’est le thé à la menthe glacé, avec ses petits pignons grillés et ses quelques petites gouttes de fleur d’oranger, hé hé hé… Le petit secret pour faire un bon thé vert à la menthe à la tunisienne, c’est de le laisser refroidir puis de le mettre au congélateur dans un bac à glaçons. On ressort les glaçons une fois formés, puis on les met dans un blender avec du jus de pêches fraîches par exemple (ou quelques morceaux de pêches), puis on ajoute ensuite la fleur d’oranger et les pignons!
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VBI management : “c’est bien”
Contrairement à ce qu’on peut voir dans la culture anglo-saxonne, j’ai l’impression qu’en France on a du mal à se faire des compliments au travail, que ce soit à nos collègues ou à nos équipes. Il y a une sorte de blocage culturel qui ne rend pas naturel de remercier les autres, ou juste de leur dire « c’est bien » quand ils ont accompli quelque chose de bien. Sans rien ajouter derrière, juste « c’est bien ». C’est quelque chose qui m’avait marqué, et que j’essaie de prendre en compte aujourd’hui. Je n’hésite pas à dire quand quelque chose me plaît au travail, à remercier les gens qui l’ont fait. C’est valorisant je trouve.
Et ce d’autant plus que nous sommes Claire et moi tous les deux exigeants et perfectionnistes avec notre équipe. Ces compliments sont d’autant plus utiles et importants, et prennent toute leur valeur.
A lire : 12 attitudes essentielles pour motiver votre équipe.
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Vraie bonne idée Lecture : ne rien faire, c’est un Art
J’ai récemment eu entre les mains « l’Art presque perdu de ne rien faire » de l’écrivain québécois Danny Laferrière. Il y est notamment fait l’éloge de la nonchalance, un point de vue qui va justement totalement à contre courant de cette sorte de frénésie qui rythme nos vies. Laferrière nous invite par exemple à ré-apprendre à apprécier l’ennui, l’observation lente et patiente du monde qui nous entoure. Bref, le genre de lecture dont on ressort à la fois perplexe et revigoré!
Voici le lien du livre sur Amazon : « l’Art presque perdu de ne rien faire »
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Le mot de la fin
Quand j’étais petit j’avais la certitude que tout était possible, j’avais cette insouciance et cette légèreté qui m’ont toujours fait prendre les choses avec humour et à la rigolade. Aujourd’hui, j’essaie de garder cette façon de voir les choses, de rester zen et léger, de continuer à voir le verre à moitié plein. Et surtout, de mettre de la créativité partout : au travail, à la maison, avec les enfants, avec les amis. Continuer de surprendre, d’essayer de faire les choses bien, sans trop se prendre au sérieux. C’est ça qui est bon, non ?
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